A l’occasion du conseil municipal du jeudi 23 Juillet 2015, nous avons voté une participation de la Ville de Biarritz à l’augmentation du capital de Biarritz Océan qui gère la Cité de l’Océan et le Musée de la Mer.
La Ville de Biarritz n’est pas seule dans cette recapitalisation puisque le Conseil Régional d’Aquitaine, le Conseil Départemental des Pyrénées-Atlantiques et l’Agglomération Côte Basque Adour participeront tous à hauteur de 400.000 €, pour un total de 1,6 million d’euros.
Notre groupe a voté cette délibération car nous n’avons pas d’autre choix que de sauver Biarritz Océan, dont le naufrage serait une catastrophe pour Biarritz, et parce qu’il nous semble y avoir – enfin – des raisons d’y croire.
Un virage est amorcé dans l’orientation de cette Cité avec la réintroduction du surf par le biais de Virtual Surf, une simulation de surf (que je suggérais depuis 2009) et des événements culturels autour du surf comme des expositions photos, des concerts, la projection de films de surf en plein air ou des conférences autour des vagues et du surf. Ceci va dans le sens de ce que nous avions proposé pendant la campagne avec l’introduction de la culture surf dans la Cité, et cela suit les orientations du plan glisse élaboré suite aux Etats Généraux du Surf qui se sont tenus à la Cité.
Autre point positif : celui de mieux prendre en compte le public jeune avec une Cité des Enfants pour lesquels la Cité de l’Océan était peu adaptée jusqu’alors, comme nous avions pu nous en rendre compte lors d’une visite en famille à la Cité de l’Océan.
Dans l’évolution du contenu, on verra également apparaître un pôle qui racontera en quoi l’océan constitue un réservoir de ressources pour l’humanité, notamment en termes d’énergies et de santé.
Si les nouveaux caps fixés semblent être les bons, il ne s’agit pas de tomber dans l’angélisme béat et de croire que la Méthode Coué relancera la Cité. Il faudra très vite obtenir des résultats en trouvant des moyens de monétiser la fréquentation de cette Cité. Les gens aiment venir autour de la Cité de l’Océan comme le montre le succès des Jeudis des Jardins de l’Océan, mais il faut leur donner envie d’y entrer plus souvent et trouver de nouvelles recettes pour assurer l’équilibre financier de la structure. On ne fera pas aisément des bénéfices, mais si déjà on arrivait à ne plus perdre d’argent, un grand pas serait accompli.
Nous resterons vigilants sur l’évolution des contenus de la Cité et des comptes de Biarritz Océan.
Nous avons voulu rappeler pendant ce conseil municipal que les investissements pour la Cité de l’Océan ne devaient pas occulter ceux pour le développement d’Ocean Lab, la technopole de la Mer, et surtout les investissements pour la qualité des eaux de baignade essentielle pour être exemplaires et crédibles dans ce domaine.
Voici le texte condensé de mon intervention :
« J’ai été parmi les premiers détracteurs de cette Cité de l’Océan avant même qu’elle ne voit le jour, parce qu’on avait des prodromes, c’est-à-dire des signes avant-coureurs de la maladie, qui indiquaient qu’on risquait d’aller dans le mur.
Sur ce dossier, j’étais donc forcément un peu sceptique [en arrivant au conseil municipal] et j’ai été très vigilant depuis le début de cette mandature.
Il me semble que nous avons enfin des signes encourageants comme la réintroduction du surf, l’événementiel, les expositions temporaires comme cette superbe exposition sur les Abysses en ce moment qui sera suivie par une exposition sur le changement climatique Océan & Climat qui sera d’actualité avec la conférence COP21 qui arrive.
Nous avons maintenant les gens qui s’approprient cette Cité et qui prennent l’habitude d’y aller. On va apprendre à découvrir petit à petit la vraie vocation de cette Cité.
J’ai l’impression que nous sommes sur la bonne voie mais le but de mon intervention est surtout de dire que cette filière Océan doit marcher sur 3 pieds :
– La Cité de l’Océan + le Musée de la Mer qui doivent être les vitrines de notre action pour l’Océan ;
– Ocean Lab, qui sera la structure qui nous permettra de créer des emplois et de faire travailler des entreprises innovantes sur la Mer à Biarritz ;
– Le 3ème volet est l’Océan lui-même. On ne peut pas parler de l’Océan sans évoquer la qualité des eaux de baignade que nous avons en face de nous.
J’en profite pour parler de cet incident qui s’est produit à la station d’épuration hier. Pour une fois que l’été se passait bien, sans le moindre débordement du réseau d’assainissement en juillet, un incident technique a provoqué une panne sur le traitement tertiaire des eaux de la station d’épuration. Ce genre d’incident pourra être évité à l’avenir si on se donne les moyens d’avoir une solution de traitement tertiaire efficiente et sécurisée à tous les niveaux. Cela aura forcément un coût.
Dans nos discussions avec l’Agglomération, il faudra en permanence garder un équilibre entre les investissements qui seront faits pour la Cité de l’Océan, ceux pour Ocean Lab, et surtout les investissements nécessaires pour notre réseau d’assainissement avec de nouveaux bassins de rétention et la modernisation de la station d’épuration, car c’est là l’essentiel. Les Biarrots ont besoin d’être rassurés [sur le fait que les nouveaux investissements pour la Cité de l’Océan n’obéreront pas les investissements dans notre système d’assainissement.] »
Revoir le débat sur les délibérations concernant la Cité de l’Océan à partir de 1 h 10 minutes : https://ville.biarritz.fr/mairie-pratique/le-conseil-municipal/videos-deliberations/